23 janvier 2010
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Quand j'ai su ce qu'il m'arrivait, j'ai pleuré. C'est le garçon que l'on n'a pas le droit de regarder, celui-là même que l'on n'a pas le droit de tenir dans les bras, celui-là qui vous rend dingue pourtant.
Alors j'ai pleuré.
J'ai pleuré quand j'ai compris que cela ne passerait pas.
On peut trouver un mec beau. On peut le trouver sympathique. On peut même lui trouver du charme ou de l'humour. On peut être attiré souvent...
Mais là... Ce n'est plus de l'attirance. J'aime ce mec. C'est aussi bête que cela.
Alors je fais avec... Je hausse les épaules quand on m'en parle. Je souris quand son nom est évoqué. Je feins de n'en n'avoir pas de trop récentes quand on me demande de ses nouvelles.
La vérité, c'est que j'en crève.
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Le visage est flouté, la voix déformée mais tous ces artifices n'y changeront rien. Je ne vois que lui. Je reconnais son phrasé. Ce sont ses gestes aussi. C'est fou. Le voilà à l'écran pour l'occasion de ce reportage, mais je pourrais le toucher tellement il me paraît réel. Je souris en le regardant remercier le serveur qui sert la consommation. Toujours ce "Merci M'sieur" tellement caractéristique. Il me donne l'impression d'être assis là, à sa table. Je dévore l'image. Tout y est : Le mouvement de ses mains quand il s'exprime, le choix des mots qu'il utilise, la démarche quand il quitte le café. Je me rends compte comme je me suis imprimé de sa gestuelle, de son timbre de voix.
Ce quai ne mène nul part. Je l'arpente de droite et de gauche, de long en large, mais jamais plus un train ne s'arrêtera là.
Oui c'est vrai. Je pourrais te toucher. Ce ne serait ni une envie ni un besoin. Ce serait seulement comme si je t'avais toujours connu. Ce ne serait qu'un instant à nous, seulement à nous... Un truc comme j'aime les vivre.
Tu vois comme les choses sont Ti-Loup. Tu n'es pas le mec que j'aurais regardé. Seulement voilà, je me suis arrêté sur toi, contre toute attente...
La nature humaine continue de réserver de bien belles surprises. Je n'ai encore jamais vu un tel concentré de bêtise.
Il faudrait savoir vivre juste un peu. Il ne faudrait pas trop de ce vin qui énivre, de cette tristesse qui fait monter les larmes ou de cet amour qui fait battre le coeur à tout rompre. Il ne faudrait juste qu'un peu de tout, juste suffisament pour avoir à raconter une vie.
Il y a une part de déraison chez chaque homme. Ma part de déraison à moi se trouve chez lui.
J'ai pensé qu'il me faudrait du temps, seulement du temps. Ce temps nécessaire pour faire le deuil de l'autre, celui là même que l'on a aimé profondément un jour de juillet 1988. Ce temps du deuil après lequel vous finissez par vous ranger à cette raison que l'autre ne vous aime décidément plus. J'ai pensé qu'il me suffirait juste de ce temps là pour entrevoir autre chose, pour envisager une autre vie./fdata%2F3158554%2Favatar-blog-1111245671-tmpphpNxG64Y.jpg){kind=avatar}